HORSE DENTAL EQUIPMENT intègre le temps partagé dans sa politique RH
HORSE DENTAL EQUIPMENT est aujourd’hui le premier fournisseur d’équipement dentaire équin. L’entreprise, basée à Chateaubourg, est distribuée dans plus de 65 pays, avec un chiffre d’affaires de 2,2 millions d’Euros dont 85% à l’export. Entretien avec son dirigeant, Mathias LE FAUCHEUR, qui fait appel à Hélys depuis 2012.
Comment êtes-vous arrivé à la tête de HORSE DENTAL EQUIPMENT ?
J’ai travaillé 13 ans dans une PME de 100 personnes du secteur automobile dans laquelle j’avais eu l’opportunité de devenir actionnaire minoritaire après un V.I.E. (volontariat international en entreprise) en Argentine. Il était initialement prévu que je reprenne cette société. Mais l’actionnaire majoritaire a finalement préféré vendre à un concurrent étranger.
En bon breton têtu j’ai alors décidé de partir et de voler de mes propres ailes pour reprendre une autre société.
Pour cela j’ai été accompagné par un spécialiste en matière de rachat de société. Ce fut une vraie rencontre, qui a été au-delà de la simple mission de contacter des entreprises. Il m’a apporté de la technique (des tableaux excel au montage financier), de la stratégie (de la négociation au marketing) et m’a surtout permis de croire en ma capacité à devenir entrepreneur.
A partir d’un fichier de 5.000 entreprises nous avons écrit à 2.000 d’entre-elles, sélectionnées selon des critères d’activité, d’effectif, d’emplacement géographique, et surtout de potentiel à l’export.
Nous avons reçu 20 réponses, étudié 5 dossiers. Et le premier jour où j’ai franchi la porte de HORSE DENTAL EQUIPMENT j’ai senti que cela ne resterait pas au simple stade de l’étude.
C’est-à-dire ?
La taille, à échelle humaine, l’équipe et son dynamisme, le fondateur et sa passion du métier, ses performances économiques… permettaient de disposer de ressources pour un projet de développement ambitieux.
Et puis il y avait 2 cerises sur le gâteau. Le cheval m’avait toujours intéressé sans être une passion : des cours d’équitation à 10 ans, des balades régulièrement dans la pampa argentine avaient nourri un rêve d’enfant d’avoir un cheval dans le jardin de ma maison. Aujourd’hui quand je visite des clients je vais les rencontrer dans les écuries… c’est plus agréable que lorsque je visitais les centres autos.
La 2ème cerise, c’est l’export en Amérique Latine dont l’Argentine. C’est là que j’ai rencontré mon épouse, qui m’a offert 2 enfants adorables et intégré dans sa famille. Après avoir dû partir précipitamment en 2001, suite au tsunami économique subi par le pays, c’était le moyen pour moi de revenir avec un projet permettant de créer des passerelles entre la France (mon pays d’origine) et l’Argentine (mon pays d’adoption). Une fois de plus, en bon breton têtu, je ne voulais pas rester sur un échec !
Vous voilà donc dirigeant de HDE. Et pour Hélys, comment cela s’est-il passé ?
J’ai rencontré Hélys par le biais du CJD (Centre des Jeunes Dirigeants), que j’avais intégré dans le cadre de mon projet de reprise, avec pour objectifs de côtoyer des entrepreneurs et me former au métier d’entrepreneur. En période de transition, je participais à presque tous les évènements qu’ils organisaient.
C’est ainsi que j’ai participé en 2011 à l’AG d’Hélys. J’ai beaucoup aimé le témoignage des salariés à temps partagé dans plusieurs sociétés, et trouvé la démarche intéressante intellectuellement, permettant notamment d’éviter la routine. A l’époque j’ai surtout vu l’intérêt du point de vue du salarié, étant moi-même encore dans une posture de salarié. Ou comment transformer une contrainte (le temps partiel) en opportunité (le temps partagé). Et, au moment de la reprise, j’ai aussi compris l’intérêt pour l’entreprise.
Car une PME a besoin, comme les moyennes et grandes entreprises, de personnels spécialisés. A la différence que nous n’avons pas toujours l’activité suffisante pour créer des temps complets. C’était notre cas. Pour nous développer il nous fallait un responsable qualité, mais pas plus de 2 ou 3 jours par semaine.
J’ai donc pris contact avec Hélys qui, très vite, a identifié et recruté la personne adéquate pour 3 jours par semaine. Puis, toujours pour accompagner notre croissance, nous avons eu besoin de quelqu’un en communication, toujours à temps partiel. Nous avons encore fait appel à Hélys, qui nous a proposé Isabelle, qualifiée sur cette fonction. Elle travaille aujourd’hui pour le marché Europe, elle met à jour les outils de communication, le site, le flyer, le catalogue, etc.
Quelles sont vos ambitions aujourd’hui ?
Qu’on devienne de façon pérenne et durable le numéro 1 mondial de la dentisterie équine: c’est plus facile que de devenir le numéro 1 mondial du marché automobile. Car même petit on peut être ambitieux et écrire son histoire : « l’histoire me sera favorable car j’ai décidé de l’écrire » comme disait Churchill.
Pour atteindre cet objectif il faudra devenir demain le leader aux USA, le marché le plus vieux et le plus gros (population équine et vétérinaire) mais aussi le plus difficile car 80% de nos concurrents y sont présents. Après c’est une question de point de vue, au même titre que le fabricant de chaussures qui arrive en Inde pour faire une étude du marché.
Après nous nous tournerons vers l’Asie et l’Afrique qui sont les marchés d’après-demain. Et tout ceci sans déstabiliser l’Europe qui est aujourd’hui le marché qui « nous donne à manger ».
J’ai une deuxième ambition : que les membres de l’équipe arrivent le matin avec le sourire. C’est mieux quand on sait que nous passons plus de temps avec nos collaborateurs qu’avec notre famille !
Le sourire pour la fierté de participer activement à un projet ambitieux en disposant d’un pouvoir d’action, de responsabilité et d’autonomie.
Le sourire car nous aurons réussi comprendre nos intérêts partagés en instaurant notamment une relation de gagnant / gagnant qui doit dépasser le seul cadre du salaire mensuel grâce par exemple à l’intéressement ou l’épargne salariale.
Le sourire car nous aurons réussi à libérer la parole dans la bienveillance, à dépasser les postulats du patron/employé, à vaincre nos peurs du changement.
Aujourd’hui le sourire n’est pas encore au rendez-vous tous les matins, et on peut alors penser que cette ambition restera un simple rêve. Mais dans ces moments je me remémore un proverbe africain : « Tout seul on va plus vite, mais ensemble nous irons plus loin. »
Et Hélys fait partie de cet « ensemble » ?
Aujourd’hui le réflexe Hélys fait partie de notre politique RH. Car l’idée est de continuer à nous développer et nous structurer avec des experts dans chaque domaine. Et pour cela il nous faut des personnes compétentes, expérimentées, à qui nous proposons des postes de qualité et pérennes. C’est ce que permet le temps de travail partagé : un deal gagnant-gagnant où notre entreprise peut disposer de spécialistes, qui ont choisi leur temps de travail, partagé avec d’autres entreprises, et sont fidélisés par un CDI.
De fait, avec Hélys nous travaillons en étroite collaboration, et en transparence. Ils nous font gagner du temps en recrutement, et nous forcent à bien définir le besoin, c’est une vraie force. En outre, s’il y a un contrat, ils sont suffisamment flexibles pour des aménagements. Par exemple démarrer sur un contrat de 2 jours par semaine puis passer à 3 si besoin. Cela nous aide dans le développement des compétences à moyen et long terme.
Donc, « faire ensemble », c’est juste évident. Car l’idée centrale, c’est que nous avons des intérêts partagés.